Les Voyageurs de Kalamai
- Grand-Ma, tu me racontes une histoire ?
- Mais bien sûr ma puce ! Voyons voir… Le Petit Chaperon Rouge ?
- Non, je la connais par cœur. Une autre s’il te plaît.
- D’accord, je sais ce qui pourrait te plaire.
Grand-Ma prit un énorme livre intitulé « Mythes et Légendes » et feuilleta quelques pages.
- Celle-ci sera parfaite. Tu es prête ma puce ?
- Oui, Grand-Ma. Comment s’appelle cette histoire ?
- La Fabuleuse Destinée des Voyageurs de Kalamai.
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« Il était une fois, dans un lointain empire du nom de Kalamai, une fillette à la voix d’or et un cheval à l’humour douteux. Ils s’étaient rencontrés par le plus heureux des hasards dans une auberge. Un concours de chant était organisé en ce lieu et la petite fille, qui rêvait de devenir célèbre, s’inscrivit dans l’espoir de faire un premier pas vers la renommée. Sa prestation ne fut pas comprise par des jurés trop occupés à se goinfrer des mets les moins délicats. Mais dans la salle, un cheval qui parle avait entendu la voix agréable et fluette de la jeune barde et il se présenta à elle pour la féliciter. Très émue de ce geste, la fillette se prit d’affection pour ce cheval étrange. C’est ainsi que débuta une grande amitié entre une fillette qui rêve de renommée et un cheval farceur qui aime bien faire la fête dans les auberges et tavernes.
La jeune barde n’avait pas abandonné son rêve de célébrité et le cheval eut l’idée d’une tournée dans tout l’empire. Mais il ne connaissait que les pires gargotes qui pullulaient à travers Kalamai. De ce genre de représentations, la fillette n’en voulait pas. Ce dont elle rêvait c’était chanter dans des grandes salles où les gens seraient là pour l’écouter et non pas pour se saouler. C’est pourquoi ils eurent l’idée de faire appel à un guide qui connaîtrait tous les meilleurs coins et non pas seulement les tavernes. D’un commun accord, ils prirent la décision de contacter une elfe rôdeuse qui saurait les guider. Tout d’abord un peu réticente à cette idée, elle se prit vite d’affection pour la jeune barde et son rêve de renommée et accepta la mission qui lui était confiée. Cela lui permettrait de veiller sur elle et de ne pas laisser le cheval l’entraîner dans les pires recoins de l’empire. C’est ainsi que naquit la troupe des Voyageurs de Kalamai.
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De représentations en représentations, la renommée de la jeune barde augmentait à travers Kalamai et quelques truculents personnages vinrent se joindre à la troupe. De joyeux lurons qui aimaient s’amuser et rire à gorge déployée parcouraient ainsi l’empire, guidés par l’elfe rôdeuse qui se laissa aller aussi aux frasques de ses compagnons. Mais arriva cette soirée de mauvaise lune.
Ce soir-là, le cheval parlant qui continuait d’arpenter les tavernes des contrées que le groupe traversait arriva avec une bonne nouvelle au campement des Voyageurs.
- On m’a indiqué une grande salle de spectacle dans les marais à l’Ouest de la ville.
- Dans les marais, c’est étrange.
- On m’a assuré que nombreux sont les habitants qui y apprécieraient notre artiste.
- Ce n’est pas plutôt une taverne encore ?
- Peu importe ce que c’est, je suis sûr de mon informateur. Allons-y pour voir.
- Bon, d’accord, mais gare à toi si tu nous mènes vers un trou à rats.
Le lendemain matin, la troupe des Voyageurs partit vers ce nouveau lieu de représentations.
Des nuées d’insectes, toutes sortes de créatures et de vermines peuplaient ces marais verdâtres aux eaux stagnantes et aux effluves nauséabonds. On pouvait également voir et surtout entendre une myriade de crapauds qui croassaient bruyamment. Le chef de cette colonie de batraciens était un énorme crapaud au doux nom d’Ankh Argh Berk Grr. Il cherchait une princesse comme compagne pour assurer sa descendance mais peu nombreux étaient les voyageurs qui s’aventuraient dans ces affreux marécages. Mais il était dit qu’en ce jour de mauvaise lune, la chance allait lui sourire. En effet, il vit arriver un petit groupe emmené par une jeune et jolie elfe dont il tomba immédiatement éperdument amoureux.
- Bon, Monsieur Licorne, où est cette salle de spectacle où doit se produire notre barde ?
- Je ne sais pas, selon les indications que l’on m’a données, nous ne sommes pas loin.
Trop occupée à disputer son équidé de compagnon, la jeune elfe ne vit pas surgir le gros Ankh qui lui sauta dessus et lui posa un énorme bisou baveux sur les lèvres afin de la charmer. Elle envoya un violent coup de poing à cet hideux crapaud l’expédiant au loin, pas suffisamment loin cependant pour qu’il échappe à la vengeance des autres Voyageurs qui le découpèrent en morceaux. Mais le mal était fait. L’elfe tomba au sol et se tordit de douleur alors qu’apparaissaient des pustules partout sur son corps. Etait-ce là la première étape de la transformation de la belle rôdeuse en une horrible Princesse Crapotte ?
Il fallait agir rapidement pour soigner le mal qui l’envahissait et qui l’enlaidissait d’heure en heure. Où trouver un guérisseur ? Les Voyageurs auraient pu arpenter toutes les cités de l’empire pour en trouver un mais la jeune barde se souvint soudain d’une vieille légende que lui avait racontée son père. Dans cette fable, il était dit que les Anciens, ce peuple sacré survivant des premières espèces de Kalamai, possédaient de puissants pouvoirs de guérison et pouvaient par leur attachement à Dame Nature soigner tous les maux. Pressée par l’urgence, la troupe des Voyageurs décida de suivre l’intuition de leur petite protégée. Dans la province de Thassopole où ils se trouvaient, vivait justement une tribu d’Anciens. Ils se présentèrent donc à eux et leur exposèrent la situation.
- Vénérable Ancien, aidez-nous à sauver notre guide. Aidez-nous, je vous en supplie.
- Jeune humaine, ne pleure pas, nous allons guérir le mal qui envahit votre amie.
- Merci, merci beaucoup.
- Mais le rituel de guérison sera long et vous aurez à faire des sacrifices.
- Expliquez-nous, nous sommes prêts à tout.
- Notre peuple est menacé. Si vous acceptez de nous défendre alors nous sauverons votre amie.
- Nous sommes prêts à accomplir cette mission.
- Toi jeune fille et toi cheval fougueux, devrez me confier votre nom. En échange, nous vous donnerons un nouveau nom et vous bénéficierez alors de tout le savoir et la puissance de notre peuple. Si vous acceptez, vous deviendrez alors des nôtres. Etes-vous prêts à perdre votre identité ?
- Oui, nous le sommes, sans hésitation.
- Ainsi soit fait selon votre volonté. Toi jeune fille tu seras Ninakupenda et toi cheval fougueux tu deviendras Thuella.
Aussitôt ils se transformèrent en vénérables anciens et abandonnèrent leur identité pour sauver leur guide bien-aimée.
Pendant que les meilleurs shamans de la tribu prenaient soin de l’elfe, les Voyageurs emmenés par les nouveaux Anciens Ninakupenda et Thuella défendaient la contrée où ils avaient établi leur campement. Le soir, la troupe se regroupait autour de celle pour laquelle ils étaient prêts à tous les sacrifices. Ils tentaient de se consoler et de se remonter le moral mais la tristesse se voyait clairement sur leurs visages. Mais de temps en temps, la belle rôdeuse parvenait à dominer la fièvre délirante et leur glissait quelques mots de réconfort sur son état. Elle leur demandait de sourire et de sécher leurs larmes. Les Voyageurs pensèrent tout d’abord que cela était impossible au vu de la souffrance de leur guide et amie, mais alors, Thuella, qui gardait en lui un passé de canasson cabotin, entonna une piètre chanson qui fit grimacer la jeune barde mais qui eut le mérite de faire sourire la jeune elfe et toute la petite troupe qui reprit en chœur ce chant paillard. Et c’est ainsi que la nuit des Anciens fut emplie de rires, ces rires qui avaient fait la réputation des Voyageurs, et de cette chanson, qui est sans doute la pire des chansons à avoir intégré le répertoire des Anciens. Devant tant d’amitié et de force, ce peuple vénérable s’inclina. Ce qu’ils entendaient, c’était comme la force de la forêt, un pouvoir caché ancestral et plus précieux que tous les biens des hommes.»
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Grand-Ma referma le grand livre et borda sa petite-fille.
- Il est grand temps de dormir ma puce.
- Mais je veux connaître la suite. Ils ont réussi à sauver leur guide ?
- Si tu es sage, je te raconterai la suite demain. Mais pour le moment, il est l’heure de te coucher.
Et la mignonne tête blonde s’endormit, rêvant probablement de la belle elfe et de ses compagnons…
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Note de l’auteur :
Après de nombreuses recherches, et alors que j’allais abandonner, j’ai fini par rencontrer un Ancien qui accepta de me transmettre la chanson de Thuella. La voici :De Kalamai nous sommes les Voyageurs,
Et oui, nous sommes râleurs,
Mais payez-nous à boire,
Et vous serez certains de nous revoir.
Dans une taverne, pour une bagarre,
Ou pour séduire une fille le soir,
Nous voyageurs,
Sortirons vainqueurs !
Par monts et par vaux,
Nous n'avons à la bouche que ces mots,
Assurer le spectacle et la bonne humeur,
Pour l'honneur des voyageurs.
Amis rions, buvons et festoyons
Après la célébrité, courons !
Dans tous les coins les gens entendront
Combien les voyageurs sont de bons compagnons !
Mais attention à ce que la bière
Ne nous empêche pas d'être solidaires.
Le Voyageur n'est rien, la troupe est tout,
Pour mes frères du voyage, nous irons jusqu'au bout !
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Objectifs :
L'objectif premier de l'armada est de soigner notre guide, et donc, de défendre la patrie des Anciens qui l'ont recueillie.
Nous voulons créer un groupe soudé dans lequel chacun se sentira bien et où l'effort collectif sera tourné vers le bien être de ses membres.
L'armada essaiera au maximum de respecter son RP, avec notamment des débats RP pour résoudre nos problèmes.
Faire élire le Palatin et mener une politique équitable qui avantage tous les habitants de Thassopole.
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Règles :
La participation aux veillées est souhaitée, protocole permettant non seulement aux Voyageurs de définir leur ligne de conduite mais aussi de passer un peu de temps ensemble pour se connaître.
La participation au forum est obligatoire, seul moyen pour tisser des liens de solidarité avec les autres Voyageurs.
Tout Voyageur peut se fixer un ou plusieurs objectifs. Tous alors feront leur possible pour l'aider à les réaliser.
Apprendre la chanson de Thuella serait un plus pour le postulant. En effet, cette chanson, malgré sa piètre composition, a le secret pouvoir de faire sourire notre guide dans son combat contre la maladie.
Lun 30 Nov - 2:25