Laethil Tirsias d'Elhaylin

La forme sombre qui se glisse le long des falaises interrompt un instant son escalade, déplace son lourd paquetage sur son dos, puis reprend son ascension dans la lueur crépusculaire annonciatrice de l'aube. Après quelques instants, un ultime rétablissement lui fait atteindre l'entrée des grottes et marquer un temps d'arrêt devant leur marine obscurité. Malgré la pélerine de voyage défréchie qui le recouvre, ses gestes vifs et une tension dans le port de la tête dénotent sa nervosité aux yeux des sentinelles qui le mettent silencieusement en joue. Rejettant alors sa capuche en arrière, révélant un visage elfique aux traits fins marqués par les privations et les errances, l'inconnu élève la voix pour être bien entendu:

Le Bonjour à vous, douces Dames et nobles Seigneurs, l'on m'appelle Laethil Tirsias et je suis un simple elfe des bois peu accoutumé aux manières du monde, pardonnez donc mon manque d'éducation et ma franchise et permettez-moi de vous demander l'hospitalité en ce lieu afin que j'y arrête un temps mon errance.

Puis, s'étant débarassé de ses armes, il attend leur réponse tandis que le soleil couvre l'océan de son regard sanglant.

Agranos regarda l'étranger d'un oeil intéressé, un elfe ,comme lui. Les voyageurs s'apprêtaient a rentrer en guerre. Un elfe assez courageux pour escalader une falaise à mains nues ne serait pas en trop.

Bonjour noble voyageur, l'hospitalité te sera toujours accordé si tes intentions a nos égards ne sont pas hostiles, mais sache que nous sommes une troupe nomade, si tu tiens a établir ton gite ici il faudra soit te décider a nous suivre soit te résoudre a ne pas rester très longtemps en ces lieux.
Droïn! dit l'elfe en s'adressant a son ami nain, il est peut être un peu tôt pour essayer de refourguer tes marchandises à notre invité.

Agranos reporta son attention sur l'elfe, curieux de voir sa réaction.

Refourguer... refourguer... Droïn s'éloigne en marmonnant dans sa barbe. Il est jamais trop tôt...

Je vais tenter de vous répondre si vous m'en laissez le temps ; je ne suis guère accoutumé aux gens, ayant vécu parmi les animaux et les plantes de la grande forêt, et votre troupe fait déjà foule à mes yeux.

Messire nain, même si je n'ai guère eu loisir d'entendre parler de vous, la forêt pourvoyant aux besoins de ceux qui savent limiter leur appétiti, je vous sais gré de votre offre et je la saisirais avec joie si je disposais de quelconques biens qui puissent trouver grâce à vos yeux. Ne soyez pas trop chagrin que je ne puisse vous prendre au mot car la sagesse de la forêt nous enseigne que le fruit n'en est pas moins sucré ou la fleur moins belle de n'être pas cueillis.

Pour votre part, noble Dame, votre présence suffit à illuminer cette journée et je serais bien malvenu de vous en demander d'avantage ; par contre, n'hésitez pas à me faire part de vos questions ou de me signifier si je peux vous être d'une quelconque assistance.

Merci à vous, noble ami, de votre bienvenue, je vous assure que mes intentions sont des plus pacifiques ; je souhaite simplement m'asseoir un moment au coin de votre feu ; j'ai peu à offrir mais si vous le désirez, j'ai quelques lanières de viande salée, des fruits secs et même quelques tubercules à partager avec vous pour prix de votre hospitalité envers un inconnu.

Pour le reste, ma Dame, je suis las de mes errances solitaires, la plus drue fourrure animale ne pouvant remplacer la chaleur d'un sourire ou la plus dense des canopées végétales être appelée foyer ; si vous l'acceptez, je souhaiterais me joindre à vos pérégrinations. Mes talents sont peu nombreux comme je ne me suis guère écarté des grandes étendues boisées qui m'ont vu naître mais je ne suis pas maladroit à l'arc et au couteau et j'ai le contact facile avec nos frères à écorce, à plumes, à écailles et à fourrure.

Bien le Bonjour Aventurier;

-Je suis juste de passage pour vous saluer, je cherche l'endroit de la veillé (En retard comme toujours ce disait elle..).

Que nenni, douce Lumy ! Tout maître nain que je suis, j'apprécie la compagnie des elfes. Celle de celui tout autant.

Bonjour Laethil. Heureuse de faire ta connaissance. Quel plaisir ce serait d'apprendre à te connaître autour d'un feu ou lors d'un prochain voyage...
Il peut rester un peu Lumy?

Le jeune chevalier ivoirien qui arrivait porté par les ailes de son écailleuse monture pour participer à la nouvelle veillée, aperçu les voyageurs regroupé autour d'un individu aux oreilles pointues. Intrigué, il se posa non loin de là, et après avoir descellé Irma la vouivre, il s'approcha de l'attroupement. De toute évidence, cet individu désirait rejoindre la plus glorieuse de toute les armadas.

Lyonis le jugea d'un regard. Le prétendant voyageur semblait honnête, et loyal. Deux qualités indipensables pour faire un bon voyageur. Malgré son coté primitif, il avait de bonnes manières, et ces connaissances des plantes et animaux pourraient être fort utiles aux voyageurs.

Bienvenu parmi nous, étranger. Je pense que vous avez votre place dans cette armada. Je serais heureux de vous voir rejoindre nos rangs.

En attendant la réponse de notre guide, venez partager notre repas. J'ai ramené de mes terres du rhum ivoirier dont vous me direz des nouvelles.

Joignant les gestes à la parole, le jeune guerrier sorti de sa besace des flasques d'alcool, et en offrit à l'assemblée.

S'incline devant l'assemblée, quelque peu chancelant sous l'effet du rhum.

Merci à tous pour votre accueil qui réchauffe l'âme du voyageur au même titre que ce breuvage réchauffe son corps!

Se rassied, la posture verticale semblant subtilement délicate ce soir